Madame, mademoiselle, monsieur,
Citoyennes et citoyens,
Le 6 mai dernier, un nouveau Président de la République a été élu. Ce n’était pas mon choix car ses orientations ne correspondent à ma vision de l’avenir de notre pays et de notre territoire. Vous devez à présent élire le député de la 9ème circonscription du Rhône, c’est-à-dire celui qui vous représentera à l’Assemblée nationale et auprès du Gouvernement, qui fera entendre votre voix et vos attentes, et qui sera à vos côtés pour trouver des solutions justes, efficaces et de bon sens aux problèmes du pays et de votre vie quotidienne.
Je vous propose d’élire un député qui vous protègera contre les excès prévisibles du nouveau pouvoir, dont on a déjà pu mesurer les liens étroits avec les puissances d’argent. Je vous propose d’être votre député pour faire vivre le pluralisme de notre démocratie, pour construire une majorité parlementaire différente et complémentaire de l’orientation du Président de la République, et pour mener une politique qui représente l’ensemble de la population.
Je vous propose également de rompre avec le monopole de la droite conservatrice et d’une même famille qui détiennent ce mandat de député depuis bientôt trente ans. Attaché à la dignité du débat démocratique et respectant profondément les idées et les personnes de tous mes adversaires, je ne critiquerai donc pas dans cette campagne autre chose que le bilan politique du député sortant. Electeurs de la 9ème circonscription, vous êtes les meilleurs juges de son action et de son bilan. Etes-vous satisfaits de tous les projets gouvernementaux qu’il a soutenus, et de toutes les lois qu’il a votées sans exception pendant cinq ans sous les gouvernements Raffarin et Villepin ? Croyez-vous qu’il sera le meilleur représentant de vos intérêts pendant les cinq prochaines années ? Voilà les questions auxquelles vous devez répondre lors de cette élection.
Parce que je crois à l’action politique, je refuse la fatalité qui consisterait à dire que « nous avons tout essayé ». Il n’est pas toujours simple de prendre les bonnes décisions, surtout lorsqu’elles se heurtent à des intérêts puissants ou catégoriels, mais notre pays a aujourd’hui besoin de réformes à la fois ambitieuses et pragmatiques pour nous permettre d’avancer vers plus de prospérité et de solidarité. Dans mon action de député et parmi tous les sujets sur lesquels j’aurai à prendre position, j’aurai trois priorités : le travail, l’école et la solidarité.
Je veux tout d’abord que chacun puisse vivre dignement de son travail, grâce à un juste salaire et à des conditions de travail décentes et sécurisantes. Dans les entreprises, cela sera possible grâce à une autre répartition des richesses créées par notre travail, à condition que les salariés soient associés aux décisions et que la fiscalité soit plus juste. Dans l’agriculture et la viticulture, cela sera possible grâce à une réduction des coûts de production et à un renforcement des pouvoirs des producteurs face au négoce et à la distribution. Pour que notre économie soit réellement créatrice d’emplois, nos PME devront être plus fortement soutenues par l’Etat, les collectivités et les banques. Dirigeant d’entreprise moi-même et connaissant les réalités de la gestion, je suis favorable aux 35 heures car elles peuvent permettre, à condition d’être bien négociées et adaptées aux spécificités de l’entreprise, de mieux concilier l’organisation du travail avec la vie personnelle, mais aussi de créer de nombreux emplois.
Je veux ensuite que l’école soit de nouveau au centre de tout, alors qu’elle paie aujourd’hui durement les attaques dont elle a été l’objet de la part du gouvernement UMP pendant cinq ans. Pour qu’elle puisse former les jeunes à un avenir meilleur, il faut lui accorder tous les moyens dont elle a besoin, venir en aide aux familles qui ne peuvent soutenir leurs enfants, et rétablir l’autorité nécessaire pour que les enseignants soient respectés. Il faudra également créer un véritable « service public de la petite enfance » et favoriser l’intégration scolaire des enfants handicapés à tous les niveaux. Soutenir l’école de toutes nos forces, c’est assurer à la fois une meilleure qualification pour les jeunes et garantir que les règles de la vie en société seront bien transmises.
Je veux enfin que la solidarité soit confortée. La Sécurité sociale est aujourd’hui menacée par les difficultés de financement, les inégalités d’accès aux soins, le vieillissement de la population, ainsi que par les choix du précédent gouvernement. Je connais bien les problèmes de notre système de santé : il faut en faire une réelle priorité, pour que chacun puisse se soigner sans avoir à payer de sa poche, et puisse accéder à des soins de qualité où qu’il habite. Les générations doivent demeurer solidaires face à la retraite : plus de jeunes au travail et de salariés en fin de carrière maintenus dans l’emploi, c’est plus de cotisants ; garantir à tous l’âge du départ en retraite, c’est permettre à ceux qui ont travaillé dur de profiter de la vie ; revaloriser les petites retraites et les pensions de réversion, c’est essentiel pour qu’elles correspondent au coût dela vie. N’oublions jamais que, depuis soixante ans, notre système social a pour but de permettre que chacun vive dans la dignité : sachons le préserver ensemble car nous en profitons tous à un moment ou à un autre de notre vie.
Les enjeux de notre territoire et les problèmes de la vie quotidienne sont nombreux : difficultés de logements et quartiers dégradés ; services publics menacés à la Poste, à l’hôpital ou en milieu rural ; crise de la viticulture qui compromet l’identité du Beaujolais et l’avenir de nos villages ; phénomènes de violence face auxquels la police et la justice sont démunis… Il faut agir sans tout attendre de l’Etat et du Gouvernement : je vous propose que votre député soit réellement le fédérateur des efforts que nous devons fournir collectivement, ce que le député sortant n’a manifestement pas été pendant les dix dernières années.
Citoyennes, citoyens,
Je veux une France unie et respectée, comme l’ont voulu avant nous Jean JAURES, Charles DE GAULLE, Pierre MENDES-FRANCE et François MITTERRAND. Pour que la France soit unie, nous devons retrouver la volonté d’être Français et de vivre ensemble, d’être rassemblés autour des valeurs républicaines, et de regarder vers l’avenir. Pour que la France soit respectée, elle doit être exemplaire par son dynamisme, engagée pour construire une Europe plus efficace, et ambitieuse pour faire émerger un monde plus solidaire et pacifié. Je serai le député de tous pour porter cette ambition.
Je vous défendrai. Je serai à vos côtés. Je compte sur vous. Vous pourrez compter sur moi.
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