Au moment de clore l’épisode de cette campagne législative et avant d’ouvrir une nouvelle page, je voudrais remercier bien évidemment tous les électeurs qui m’ont apporté leur suffrage, dans un contexte qui n’était pas des plus mobilisateur ; je souhaite que nous ayons commencé ensemble une aventure qui nous permettra de construire un avenir politique différent pour Villefranche et le Beaujolais.
Je veux également remercier tous ceux qui se sont engagés pour cette campagne législative dans la foulée d’une campagne présidentielle déjà bien remplie. Mes remerciements vont particulièrement à tous ceux qui se sont investis sans relâche pour l’organisation, les collages, les distributions, les réunions publiques, la tenue des bureaux de vote…
Je conçois que pour certains, après la déception de l’élection présidentielle, le cœur n’y était plus, et qu’il y avait même des interrogations sur l’opportunité de se lancer avec toute notre énergie dans cette campagne. Ce n’est pas ma conception de la politique : non seulement il faut être fidèle à ses engagements, mais il ne faut jamais lâcher le combat si l’on veut être reconnu et écouté par nos concitoyens.
Cette campagne, plus d’ailleurs que celle de la présidentielle, nous a permis de renouer avec nombre de nos concitoyens qui étaient heureux de retrouver la possibilité de débattre avec d’autres militants de gauche. C’est bien la preuve que notre implantation et notre audience sont encore insuffisantes. C’est donc sur ce terrain que nous devrons travailler pour les cinq prochaines années, en fédérant tous ceux qui se sont manifesté.
Je n’abandonnerai pas ce que j’ai entrepris avec vous. Bien entendu, le résultat est décevant (16,66%), notamment car il est à peu près au même niveau qu’en 2002 en dépit d’une campagne acharnée. C’est toutefois le résultat d’un terrible contexte de présidentialisation absolue de nos institutions, et d’une abstention massive dans les quartiers populaires favorables à la gauche. Je note quand même qu’en dépit de cette abstention, le résultat est satisfaisant à Villefranche (20,7%), Belleville (20,4%), Chazay (20,6%), Anse (21,5%)… et même à Lancié (23%), Juliénas (22,5%) et Belmont (30%) !
J’aurais préféré une candidature rassemblant plus largement à gauche, car elle aurait peut-être créé une dynamique supplémentaire. C’est l’une des dimensions qu’il faudra intégrer dans notre réflexion sur la nécessaire recomposition de la gauche dans les prochains mois. Je retiens aussi que notre campagne nationale, tant pour la présidentielle que pour les législatives, n’était pas assez positive et trop défensive : si la gauche doit gagner à nouveau, il faut qu’elle se batte avant tout sur son projet et sur sa vision de l’avenir. Enfin, nous devrons être à la hauteur des attentes que nous avons créées, en étant le plus présents possible auprès de nos concitoyens en dehors des campagnes électorales.
Je vous demande de garder espoir, de rester mobilisés, de contribuer à la nouvelle aventure qui se profile pour le PS et toute la gauche.
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